le coryphée Admin Messages : 45 Date d'inscription : 27/12/2018
௲ ௲ ௲![TENDRESSE // CÉSAR Empty](https://2img.net/i/fa/empty.gif) | Mar 9 Juil - 10:44 | |
| laisse moi courir avec toi dans les champs, césar, où est passé le temps où nous rêvions assis dans les herbes folles ? je m'abîme dans la violence de tes poings regarde toi césar je sais le mal tellement il resplendit en nous trois baby césar argos le monde en rit de ces trois gamins perdus pour toujours je ne voulais pas rendre oeil pour oeil dent pour dent je ne voulais pas perdre les deux étoiles qu'il me restait je cherchais la vérité et la vérité nous a tué je suis seul dans mon troglodyte les lumières sont éteintes tu as laissé le drap froid et moi couché dedans j'imagine les baisers que nous avons oublié sur nos lèvres je vois les rideaux blancs se soulever doucement et avec eux les derniers instants de l'été et nos paroles maintes fois répétées ces je t'aime qui n'ont plus le goût d'avant que s'est-il passé un arbre m'a fait tomber et je tombe toujours je le sais, la chute ne finira jamais car rien ne finit l'infini nous nous abîmons dans cet endroit où nous étouffons je veux partir, césar, partir d'omelas et jamais je ne te raconterai pareils tracas. c'est dans cette ville que tout se joue et césar, je sais désormais que les dés sont jetés. qui voudra revenir en arrière pour rejouer toutes ces promesses évent(r)ées ? nos coeurs battaient ensemble à notre dernier été oui, tu t'en souviens ? nous aimions les glaces à la vanille et nous disions nous ferons cela et ceci je me lève et va caresser ton visage sculpté dans le mur il n'a pas changé. mais toi, toi ? je ne sais pas. je caresse le visage de baby et mes larmes coulent. le drap est toujours froid et je ne t'entends pas rentrer dans la maison par cette nuit qui crie à l'aide. à genoux au sol je ne sens pas ta main qui se pose contre ma nuque mes sanglots retentissent dans la pièce et c'est quand je lève les yeux que les éclats d'argent qui coulent sur nos joues apparaissent comme la tendresse que nous avions autrefois. telle toute cette maladresse que nous gardions, autrefois. |
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