mille pardons au fond du gosier, là où autant d’colères s’ennuient d’ordinaire. tout devient clair et le tragique de leur histoire c’est qu’il est trop tard. le voile rouge du jour-tempête et d’après s’est levé, oui mais tout est fini, pas vrai ? cez le comprend en la voyant, elle et ses os malades, brisée car jamais reconstruite, grise et clignotante (les lucioles font ça avant de mourir). là dans sa grotte à maux (les plus gros), tout se serre et les mots (même les plus petits) se noient, s’enlisent parce qu’il n’y a rien à dire, juste la pensée. et encore, ses pétales flétrissent à vue d’œil. c’est maintenant que la poussière s’envole et qu’les gravats s’émiettent que césar veut bien donner d’son cœur pour faire cesser le carnage. jusqu’alors il gardait cette image d’elle blessée et méprisante mais en constante guérison, avide d’apprendre à aimer et toujours r o s e.
il a suffi qu’elle change de couleur pour qu’il se mette à chialer.
il voudrait lui chanter à quel point il est désolé sur des airs de jazz puis de reggae, composer pour elle autant d’amour pur qu’il y a de touches au piano et pour la voir sourire (juste un peu) l’embrasser sur les yeux. mais il voit bien aux noirs qu’elle tire que n’importe quelle mélodie sonnerait fausse à son oreille et que tous les pardons du monde ne sauraient la réanimer. il pensait pas l’avoir tant abîmée.
mais que faire d’autre pour dire je t’aime sans le dire pour de vrai ? combien de litres de larmes verser pour qu’elle constate à quel point il est dévasté ? combien de pots de peinture fuchsia pour la repeindre en entier ? il en sait foutrement rien parce qu’il s’est jamais posé la question (n’a jamais eu à le faire), parce que peu importe si elle saignait plus que lui, c’est toujours lui qui était à guérir, et elle qui refermait les plaies. elle disait excuse-moi et il promettait ça passera.
menteur.
mais voilà faut bien faire quelque chose alors pose cette fleur baby je suis désolé et d’la serrer dans ses bras pour mieux la briser, fermer fort les yeux devant les foncés à vomir. il attend sagement d’être consolé. si elle dit ça va aller c’est que tout n’est pas vraiment terminé. il veut qu’ça reparte comme avant, qu’elle l’écœure de sucres rapides et teinte leurs bleus d’autocollants. les regrets de césar n’ont pas de couleur.