La science énonce des vérités universelles, rationnelles, mais surtout appuyées par des preuves démonstratives et expérimentales. Elle semble être le seul modèle de vérité que l’on attend.

La science a évolué au cours du temps : on parle d’abord de Science Antique (durant près de vingt siècles à partir de l’Antiquité), puis de Science Moderne (à partir de la Renaissance).
La Science Antique est, d’après les Grecs, une connaissance à la fois éminente, considérée comme un savoir supérieur et universel, elle ne s’appuie pas sur des pratiques expérimentales. À cette époque c’est également la naissance de la rationalité. La Science Antique est un discours vrai, logique, raisonnable, en tous cas rigoureusement ordonné, elle ne s’appuie donc pas non plus sur les expériences sensibles humaines.
La Science Moderne, quant à elle, diffère de son aïeule : bien qu’elle caractérise la science comme objective, donc indépendante de la volonté humaine, elle ne s’arrête pas à la rationalité de ses arguments. En effet, elle s’appuie sur une expérimentation protocolaire. La science des modernes s’est scindée en deux « branches », les sciences naturelles et les sciences humaines. Si les premières s’intéressent à la chimie, à la physique, la biologie, les secondes étudient les phénomènes humains, de la même façon. On peut leur appliquer un même langage, quoi que nuancé pour les sciences humaines, c’est-à-dire le langage mathématique.
En quoi la science serait-elle le modèle suprême de vérité ?
On attend d’une vérité qu’elle soit énoncée par un discours logique, rationnel, en tous cas en adéquation avec la réalité, suivant le principe de conformité. Un discours est vrai si ce qu’il énonce est conforme à ce qu’il est. Mais, par dessus tout, une vérité se doit d’être universelle et permanente : si elle est vraie aujourd’hui, elle est vraie hier et demain, pour tous. Ce n’est pas pour autant qu’elle est absolue ! Une vérité est, mais elle est aussi ce qu’elle n’est pas. Elle est donc relative, elle possède des points communs avec d’autres vérités mais elle a aussi des différences.
La rigueur démonstrative de la science et son expérimentation sont en parfaite adéquation avec le concept de vérité. C’est pour cela qu’aucune autre vérité ne pourrait rivaliser avec la vérité scientifique : celle-ci est démontrée, universelle et permanente.

Le phénomène de la gravitation est une parfaite illustration de la suprématie des vérités scientifiques. Un objet A est attiré par un corps massif (sur Terre, la Terre) qui le retient au sol. C’est l’attraction terrestre. Ainsi, dès qu’il est à proximité de ce corps, il s’approche de sa surface jusqu’à la toucher. Tout objet, qu’il soit liquide, solide, ou gazeux est irrémédiablement attiré au sol. Sur Terre, la mer est à la fois attirée par la planète et la Lune. Les deux forces jouent l’une contre l’autre. Donc ce phénomène est valable pour tout objet et pour tout corps massif, il est donc universel, et incontestable car démontré physiquement et mathématiquement. Il y a même eu des expérimentation (la pomme de Newton, explication)...